Soutenance d’Elie Lobermann: Imago, l’image et sa nuit (29 juin 2023)

J’ai le plaisir de vous inviter à la soutenance de ma thèse de doctorat intitulée Imago, l’image et sa nuit, qui se tiendra le jeudi 29 juin à 9h, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre Panthéon, salle 307 (12 place du Panthéon). 

Le jury sera composé de :

• Jocelyn Benoist, Professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de thèse
• Mme Danielle Cohen Levinas, Professeure à Sorbonne Université

• Laurent Lavaud, Professeur à l’ENS de Lyon

• Eric Marquer, Professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
• Mme Maud Pouradier, MCF (HDR) à l’université de Caen

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes toutes et tous chaleureusement conviés.

Sincèrement,

Elie Lobermann

Résumé: 

Notre ambition est de dépasser la saisie doxastique de l’image comme représentation et, partant, comme image imparfaite de quelque chose pour la saisir comme image au sens d’imago, objet parvenu à l’acmé de sa forme et contenant en lui l’ensemble de ses moments. 

Il s’agit d’opérer un renversement tant sémantique que cognitif : l’image deviendra le principe de tout processus noético-noématique. Loin d’une théorie des formes, il convient, pensons-nous, de comprendre l’accident de la représentation non plus comme imperfection mais bien comme paradigme. En d’autres mots, ce n’est plus le sens qui se dérive en images mais l’image qui constitue le sens.

L’image, notamment photographique, n’est pas représentation du monde mais bien structure psychique du monde.

L’image n’est alors plus le résultat d’une monstration imparfaite d’objet. Elle est l’objet et sa réalité tient dans sa monstration. L’imago contient l’image et son signe : l’objet possédant une empreinte sensible et l’indice de sa présence par delà la monstration et la dimension sémiotique. L’image devient modèle de l’identité.

L’enjeu est ici de dépasser l’image par l’image, de penser le sens hors la lumière, hors tout bruit sensible, et de trouver indice dans la rupture temporelle qu’opère la photographie -qui fige tout en présentant- pour une pensée du sens dans l’ineffable, convoquant ainsi la disparition, la nuit, et interrogeant ce lieu –en apparence aporétique- où le sens peut survivre hors l’image et son signe.

L’entreprise induit un effort de l’ordre de l’épochè. Dans le cas de l’épochè photographique que nous proposons, c’est à partir de l’image que nous pouvons nous libérer de cette dernière.

Pierre Fasula

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