Soutenance de Darya Gubanova: Mettre la pensée hors de ses gonds : la philosophie critique de Léon Chestov (29 nov. 2024)

Chères et chers collègues,

J’ai le plaisir de vous annoncer la soutenance de ma thèse de doctorat, rédigée sous la direction de Philippe Büttgen, et intitulée:

La soutenance aura lieu le vendredi 29 novembre à 14h en salle 216 centre Panthéon (12, Place du Panthéon, 75005 Paris) et sera suivie d’un pot.

Si vous souhaitez y assister, je vous prie de bien vouloir me prévenir par courriel à l’adresse suivante : gubanovadasha@gmail.com, le mardi 26 novembre au plus tard, afin que j’en informe les agents de sécurité de l’établissement.

Le jury sera composé de :

• M. Philippe Büttgen, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
• M. Iacopo Costa, Directeur de recherche au CNRS
• Mme Ramona Fotiade, Reader à l’Université de Glasgow
• M. David Lapoujade, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
• M. Jérôme Laurent, Professeur à l’Université de Caen-Normandie
• Mme Yulia Sineokaya, Enseignante-chercheuse associée à l’INALCO

Résumé de la thèse :

Partant à la fois du problème que pose la revendication de Chestov d’être lu en philosophe, et de son obsession pour la poursuite et l’achèvement – par le renversement – de la critique kantienne, nous nous proposons de lire l’œuvre de Chestov comme une philosophie critique. Philosophie critique dont nous tâchons de saisir la singularité à travers un réseau de notions et d’enjeux mis en place dans son œuvre : l’exigence tragique, la critique du régime rationnel de la pensée, la figure du philosophe-idiot, la métaphysique de la chute, la pensée sauvage et la perspective d’un Dieu comme désir d’impossible. Ainsi posé, le problème que soulève son œuvre ne se résout pas dans la mystique, ni dans la littérature, ni dans l’antiphilosophie. C’est en tant que philosophe critique que Chestov a pu dégager la positivité propre à la question insoluble; et envisager une critique de la connaissance qui ne viserait plus seulement à en mettre au jour les présupposés, mais à nous en libérer. La critique, chez Chestov, ne se donne plus tâche de révéler, raffermir ou de remplacer les fondements du savoir, pas plus qu’elle ne se donne pour fin de seulement les détruire : il s’agit de rouvrir à la pensée l’accès, de l’engager, et de la maintenir dans l’infondé.

Au plaisir de vous y retrouver,  

Bien cordialement,

Darya Gubanova

Pierre Fasula

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