Prochaine séance du séminaire Philosophie et psychanalyse: Dominique Couzinet (12 mars 2022)

Samedi 12 mars 2022 – 10h30-12h30 – salle Lalande

(Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UFR de philosophie, 17 rue de la Sorbonne, Paris 5e, escalier C, 1er étage, droite)

L’inscription est obligatoire : cliquer ici

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ATTENTION : le pass vaccinal est requis pour participer à cet événement

Dominique Couzinet (Université Paris 1/EXeCO)

“Le métier de vivre”. La relation thérapeutique chez Salomon Resnik (1920-2017) 

Résumé: 

Psychanalyste, psychiatre et homme de culture, Salomon Resnik (Buenos Aires 1920 – Paris 2017) a consacré sa longue vie au traitement psychanalytique des psychoses. Il a s’est formé et a travaillé à Buenos Aires (Enrique Pichon-Rivière), Paris (Georges Daumezon) et Londres (Herbert Rosenfeld, Mélanie Klein). « Quand Resnik décide de s’installer de nouveau à Paris en 1968 », écrit Élisabeth Roudinesco (2017), « il a donc acquis toute la culture psychiatro-psychanalytique du XXe siècle : école argentine (groupale), école française (dynamique), école anglaise (intrapsychique) ». Mais sa culture philosophique, littéraire et artistique multilingue et internationale est aussi constitutive d’une « élaboration créative et personnelle » (Maria Giovanna Argese, 2017) qui s’est manifestée dans sa pratique psychanalytique – thérapies de groupe et individuelles, en privé et en institution, supervisions et formation d’équipes de psychiatrie d’enfants et d’adultes (Delion, 2017) – et dans sa réflexion théorique, avec de nombreux ouvrages et articles rédigés en anglais, français, italien et espagnol. Venu à la psychose de l’adulte par ses premières expériences comme analyste d’enfants autistiques, Salomon Resnik a centré son travail sur la notion de personne, à partir du processus de personnalisation (processus d’intégration du moi lié à la première relation d’objet) dans les premières années de la vie et du processus de dépersonnalisation chez certains psychotiques, que l’expérience analytique dramatise dans le transfert. « Dans la dialectique entre un moi infantile dépendant et un moi délirant omnipotent (partie non-psychotique et partie psychotique) peut se développer le processus analytique » (Etchegoyen 1999). Son ouvrage le plus connu est Personne et psychose. Études sur le langage du corps (1973 ; 1999). Le titre de ma communication, « le métier de vivre », reprend celui du Diario de Pavese que Resnik aimait paraphraser pour désigner le travail de groupe ; son objet est d’évoquer quelques aspects théoriques de sa pensée, élaborés dans la relation thérapeutique.

Pierre Fasula

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